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22/09/2019 | Rencontre avec Jean-Michel Quillardet.

Pour Jean-Michel Quillardet, être franc-maçon au XXIe siècle, c’est à la fois s’inscrire dans une histoire, dans un patrimoine intellectuel et à partir de cette tradition pouvoir participer au développement d’un projet de société, soit « le projet humaniste ». Il souhaite que la franc-maçonnerie soit la première force humaniste en France et ailleurs. Dans cette société qui se déshumanise, dans ce monde ou aujourd’hui encore se déroule sous nos yeux des crimes de masse, « le projet humaniste » s’inscrit dans la modernité.
Être franc-maçon au XXIe siècle, pour lui, c’est être une femme ou un homme engagé, quotidiennement dans le combat humaniste. La franc-maçonnerie a un certain nombre de valeurs et de principes qui constituent un avenir pour une société plus juste, plus fraternelle et plus humaine. Et dans cette société si disloquée, dans un temple, les frères d’origines et d’opinions diverses se réunissent pour tenter de trouver des chemins communs.


Jean-Michel Quillardet, est né le 13 mars 1953 à Paris. Il a concomitamment fait des études de Droit à l'université de Paris I et de Lettres à la Sorbonne conclus par une Licence de Lettres (mention histoire) et un Doctorat en Droit public. Il a passé le certificat d'aptitude à la profession d'avocat en septembre 1979 et depuis cette date, il est inscrit au Barreau de Paris où il exerce la profession d'avocat depuis donc maintenant près de quarante ans.

Il est entré en maçonnerie au Grand Orient de France en octobre 1986 dans la Loge Diogène dont il est toujours membre. Il a exercé plusieurs fonctions au sein de l'obédience soit vénérable de la loge, président du congrès régional Paris I, membre du conseil de l'ordre de 1998 à 2001 où il a exercé les fonctions de garde des sceaux et grand maître adjoint.

En septembre 2005, il est élu grand maître du Grand Orient de France jusqu'en septembre 2008. Son mandat est marqué par une défense de la laïcité républicaine et notamment devant les médias de presse écrite et audiovisuelle, il a également lancé la possibilité de l'initiation des femmes au sein du Grand Orient de France, et accentué la présence de l'obédience dans le cadre des mémoires de la shoah et du génocide arménien…

Il a également au cours de ce mandat créé une chaire Jean Zay d’enseignement de la laïcité à Sciences-po Bordeaux dont il a assuré l'enseignement de 2008 à 2010. Il a également créé un enseignement de la laïcité à partir de 2010 jusqu'en 2014 à l'université d'Évry qu'il a assuré.

Tout en continuant d'exercer la profession d'avocat, il a été membre de la Commission nationale consultative des Droits de l'homme qui siège auprès du premier ministre de 2006 à 2014. Il est à l'initiative de la charte de la laïcité à l'école et a participé à sa rédaction sous le ministère de Monsieur Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale. En novembre 2008, il a fondé, avec Antoine Sfeir, l'Observatoire international de la laïcité contre les dérives communautaires.

Il a écrit plusieurs livres : Le malentendu maçonnique (édition Detrad) ; Initiation à la franc-maçonnerie, avec Pierre Buisseret (édition Marabout Hachette) ; Les colonnes de la République (édition Vega – groupe Trédaniel). Il a collaboré au Dictionnaire de la laïcité, publié aux éditions Armand Colin.

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