Navigation dans le blog

Erdogan fait détruire plus de 300.000 livres.

Le livre reste une arme d’éducation massive qui ne cesse d’inquiéter les aficionados du pouvoir absolu. Ainsi, le gouvernement turc a détruit plus de 300.000 livres. Ceci a été confirmé par Ziya Selçuk, le ministre de l'Education turc, qui a reconnu avoir fait retirer des écoles et des bibliothèques 301.878 livres et les avoir détruits. Il a affirmé lors des questions parlementaires qu’il ne s’agissait que des ouvrages en rapport avec Fethullah Gülen, l'opposant au chef de l'Etat, Recep Tayyip Erdogan. L’homme fort de la Turquie accuse Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis, d'avoir fomenté le coup d'état manqué de juillet 2016. En décembre 2016, le quotidien turc positionné à gauche, BirGün, informait que 1,8 million de manuels scolaires de sixième avaient été retirés du circuit parce qu’ils contenaient une abomination :  la mention de l’état de Pennsylvanie aux USA ! Ce même état où l’opposant Gülen a trouvé refuge.

Cette destruction de livres va plus loin. Pour Pen International, le paysage éditorial turc a été pratiquement décimé, en trois ans à peine, avec la cessation d’activité pour "diffusion de propagande terroriste" de 29 éditeurs, soit plus d’un quart des maisons d’édition du pays. L’organisation dénonce une grave crise de la liberté intellectuelle et de la liberté d’expression. Plusieurs écrivains, éditeurs ou intellectuels croupissent toujours dans les geôles turques.

Pen International, association qui promeut la liberté d’expression et de création, exhorte la Turquie à laisser des maisons d’édition indépendantes rouvrir et à arrêter de museler la liberté d’expression.

" Là où l'on brûle les livres, on finit par brûler des hommes " Heinrich Heine

Sur la destruction des livres est paru, en 2008, un ouvrage fort intéressant de Fernando Alberto Baez, Histoire universelle de la destruction des livres, aux éditions Fayard.

Traduit en douze langues, cet ouvrage érudit d’un passionné de la première heure, passionnant de bout en bout, démontre que, loin d’être détruits par ignorance, les livres sont anéantis par volonté d’effacement de la mémoire et de l’histoire, c’est-à-dire de l’identité des peuples.

Laissez un commentaire

Code de sécurité

Commentaires

  • Lecteur assidû
    Par :Wintgens Sur 2019 08 12

    Le Livre est la base de l'éducation, De l'intelligence !
    Il est l'Ouverture au Monde , Tant Scientifique Que Littéraire !
    Le Supprimer, c'est Tuer le Développement De l' Homme !