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Être sur le chemin d’Andrée Willems...

En cinquante années de Franc-Maçonnerie active au sein de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN, Andrée Willems a su se retourner, modestement, pour livrer au lecteur une partie de son riche parcours.

Ses 15 années de hautes responsabilités au sein de la Fédération belge, puis au siège de l’Ordre ne l’ont pas éloignée d’elle-même, mais ont développé chez elle d’autres manières de mieux encore se connaître pour mieux se perfectionner. Ces années-là, intenses, où l’urgent passait souvent devant l’important, font maintenant partie du passé, et ce temps désormais rendu à son cours normal lui permet une réflexion plus élaborée sur son parcours initiatique.

Pour suivre Andrée Willems, il faut aimer se perdre. Se perdre n’est peut-être pas le verbe le plus approprié, mais il indique bien qu’un parcours tel que le sien, que nous aimerions nôtre, est formé d’entrelacs entre sensibilité et culture, d’allers et retours entre histoire et présent, de communion entre corps et esprit, de voyages au sein de la nature comme de voyages immobiles dans l’écriture.

Son ouvrage a un point de départ : la cérémonie d’initiation qu’elle a vécue cinquante années auparavant, dans une loge qui, selon ce qu’elle en livre, ne devait pas tellement lui ressembler... mais c’est justement de cette disparité entre l’esprit de cette loge et son être de l’époque que vont apparaître certains jalons qui marqueront sa vie, pas seulement maçonnique. Depuis ce jour si particulier et si personnel pour un franc-maçon, Andrée Willems mêlera étroitement sa vie maçonnique et sa vie profane, la première faisant continuellement progresser la seconde. Elle nous confie que, dès ce moment, « les éclats de pierre volent dans tous les sens » ! Espérons qu’elle en enlève de moins en moins, gardant ainsi la spontanéité, la fraîcheur qui permettent davantage de créativité, espérant aussi qu’elle se souviendra de cette parole de Johann Wolfgang von Goethe : « On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin ».

Andrée Willems fait une grande part de son ouvrage à la symbolique maçonnique. Elle ne dévoile rien, elle ne donne pas son sentiment, ni l’interprétation qu’elle leur donne qui est propre à chacun ; elle donne généreusement des clés pour parvenir à son propre ressenti et générateur de progrès personnel.

Si son voyage maçonnique commence au sein d’une loge bruxelloise, et se poursuit au sein d’une loge à la construction de laquelle elle a activement participé, il s’agrémente et s’enrichit par ses nombreux voyages et expériences opératives dans des sites archéologiques, lui apportant ainsi la proximité entre nos ancêtres des grottes préhistoriques françaises, nos prédécesseurs égyptiens, et tant d’autres, dont l’esprit traverse les siècles.

Subtilement, et pour l’édification de nos jeunes Frères et Sœurs, Andrée Willems revient sur les débuts de la franc-maçonnerie spéculative, et, remercions-la, elle ne passe pas sous silence comme le font beaucoup d’auteurs, ce qu’on pourrait appeler la proto-maçonnerie née en Écosse à l’époque moyenâgeuse. Les voix de nos fondateurs, Maria Deraismes, Georges Martin, revivent sous sa plume, alors qu’elle rappelle celles qui ont accompagné les premiers pas de l’Ordre, ainsi que leurs combats qui sont toujours d’actualité.

Les aléas de la vie profane, les injustices, les tumultes et les malheurs apportés par l’égoïsme et la cupidité humaine, la destruction programmée de la planète ne peuvent laisser insensible un franc-maçon soucieux d’un véritable progrès de l’humanité : Andrée Willems sera discrètement actrice de ces nouveaux combats, mais saura préserver des moments de solitude, d’efforts dans la nature, propices à une réflexion saine.

À intervalles réguliers, les illustrations et les textes teintés d’hermétisme de Michel Maier, dessinateur d’une époque de grande richesse sur les plans scientifique et philosophique, viendront émailler, étayer, voire convier à faire un nouveau voyage dans les pensées d’Andrée. [...]

Yvette Ramon, Grand Maître d’honneur de l’Ordre International Mixte Le Droit Humain.


Née au Droit Humain, c’est en initiée qu’Andrée Willems entame ce chemin pour remonter à l’origine du franc-maçon, de la franc-maçonnerie, du Rite écossais ancien et accepté et du Droit Humain. Elle se penche sur l’essentiel pour mieux intégrer que l’art de bâtir devient l’art de se construire ; intégrer pour mieux agir, pour transmettre.

« Observer le monde qui est l’école par excellence, lire beaucoup, méditer encore plus, travailler et rapporter tout à l’utilité de ses frères et de ses sœurs : c’est travailler pour soi-même. »

Initiée en 1969, consacrée au 33e degré en 1997, toujours active dans sa loge Athanor, Andrée Willems a été élue en 2002 T P G C de la Fédération belge et dix ans plus tard, Grand Secrétaire Général du Suprême Conseil de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain.


Ouvrage disponible en librairie ou sur le site des éditions F deville.

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