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Les coulisses du pouvoir éveillent toujours la curiosité.

Le livre de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, tient la tête du box-office des ventes dans l’hexagone : « Passions » s’est déjà vendu à plus de 200.000 exemplaires.

Bien sûr, le livre évoque la vie privée du président comme sa deuxième épouse Cécilia qui lui annonça sa volonté de divorcer le jour du débat télévisé de l'entre-deux tours présidentiel de 2007 ou sa rencontre avec Carla Bruni …

S’il s’est retiré de la vie politique, l’ancien président qui affirme n'avoir “aucune haine pour quiconque” se lâche tout de même beaucoup sur ses anciens rivaux et alliés tout au long des 370 pages de son bouquin. Les phrases assassines, même sans art citatoire, c’est sans doute la recette pour attirer les lecteurs.

Ainsi, quand il évoque ses anciens ministres d’ouverture Bernard Kouchner, Martin Hirsch et Jean-Pierre Jouyet : "Pour des raisons différentes, ces trois personnalités furent décevantes. Par manque de courage. Par manque d'implication et, parfois aussi, de travail. Par souci de leur propre image, ils n'allèrent pas au bout de leurs engagements, préférant constamment garder un pied dedans et un pied dehors. (...) Bernard Kouchner a un grand talent mais il voulait absolument passer pour un homme de gauche, ne comprenant pas que cette dernière ne le reconnaîtrait jamais comme l'un des siens. Jean-Pierre Jouyet est compétent et travailleur, mais il souhaite préserver ses relations avec François Hollande (...). Martin Hirsch est très habile mais il s'ingénia à mettre en œuvre une politique d'assistance bien différente de celle que je souhaitais pour le RSA. La lisibilité de son action en pâtit beaucoup".

La formule fait régulièrement mouche. Son prédécesseur, François Hollande, était parvenu à vendre plus de 150.000 exemplaires de ses Leçons du pouvoir. Ce qui reste loin derrière le tirage du livre Merci pour ce moment, de son ex-compagne Valérie Trierweiler, qui comptait déjà 442 000 exemplaires vendus seulement seize jours après sa sortie. Il est vrai que le côté sulfureux de celui-ci était annoncé bien avant sa sortie.

Bref, ces ouvrages ne sont classables ni dans le rayon politique, ni dans le rayon histoire. La légèreté des propos et l’inexistence des analyses les mènent inexorablement dans la catégorie people.

Quant au style littéraire de ces ouvrages, nous sommes loin des écrits mémoriels d’un De Gaulle ou d’un Churchill.

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