Un nouveau roman de la romancière canadienne Margaret Atwood est toujours un évènement et fait l’objet de convoitises. L’écrivaine et son entourage ont été victimes de tentatives d’hameçonnage pour tenter de s’emparer du précieux manuscrit de Les Testaments, qui paraîtra en français à la mi-octobre.
Karolina Sutton, l’agent littéraire de l’auteure, parle de hackers ayant orchestré minutieusement des attaques qui se sont répétées chaque jour pendant des mois : « La plupart des personnes publiquement associées au livre Les Testaments ont été ciblés par des hackers déterminés à obtenir une copie du manuscrit en avance. Ils ont tenté d’usurper nos adresses mail, ce qui est commun dans l’industrie de nos jours, mais c’est la première fois que des adresses frauduleuses, indiscernables des nôtres, ont été utilisées pour atteindre des personnes en dehors des agents ou éditeurs ».
Le livre est l'un des finalistes du Booker Prize, et les membres du jury ont également été la cible des hackers. Tant et si bien que l’éditeur a mis une imposante procédure en place pour éviter les fuites. Peter Florence, le président du jury du Booker Prize, indique : « Il fallait que nous donnions des détails sur notre localisation afin de recevoir le manuscrit en mains propres, directement par coursier ».
Il semble que l’appât d’une rançon soit à l’initiative de ces hameçonnages.
Les prévisions de vente sont très bonnes, car rien qu’en français, Robert Laffont, prévoit 70.000 exemplaires à la mise en place.
Quinze ans après La Servante écarlate, Les Testaments est soumis à une mise en vente très étudiée. Avant la date officielle de sortie, rien ne doit fuiter ; pas question pour un libraire de vendre un exemplaire plus tôt que prévu ou pour un journaliste d’en écrire un papier. Or, nous apprenons que ce cher Amazon a fait livrer une semaine avant le coup d’envoi 800 exemplaires de l’ouvrage qui avaient été précommandés. Amazon s’en est excusé en déplorant une erreur technique.
Est-ce un coup fourré ? L’American Booksellers Association a revendiqué auprès des autorités américaines une enquête sur les pratiques commerciales « destructrices » du géant de la vente en ligne.
À la suite de cela, plusieurs journaux anglo-saxons ont brisé l’embargo et ont déjà publiés leurs critiques.

Le chef-d’œuvre dystopique de Margaret Atwood, La Servante écarlate, est devenu un classique contemporain… auquel elle offre aujourd’hui une spectaculaire conclusion dans cette suite éblouissante.
Quinze ans après les événements de La Servante écarlate, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais des signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l’intérieur.
À cet instant crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives. Deux d’entre elles ont grandi de part et d’autre de la frontière : l’une à Galaad, comme la fille privilégiée d’un Commandant de haut rang, et l’autre au Canada, où elle participe à des manifestations contre Galaad tout en suivant sur le petit écran les horreurs dont le régime se rend coupable. Aux voix de ces deux jeunes femmes appartenant à la première génération à avoir grandi sous cet ordre nouveau se mêle une troisième, celle d’un des bourreaux du régime, dont le pouvoir repose sur les secrets qu’elle a recueillis sans scrupules pour un usage impitoyable. Et ce sont ces secrets depuis longtemps enfouis qui vont réunir ces trois femmes, forçant chacune à s’accepter et à accepter de défendre ses convictions profondes.
En dévoilant l’histoire des femmes des Testaments, Margaret Atwood nous donne à voir les rouages internes de Galaad dans un savant mélange de suspense haletant, de vivacité d’esprit et de virtuosité créatrice.
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