Le magazine Complément d'Enquête de France 2 a réalisé un portrait de l'écrivain Michel Houellebecq : « moi, moche et méchant ? ».
Clément Castex, le réalisateur du documentaire, s’est lancé dans une aventure difficile : apprivoiser un écrivain qui ne parle pas aux médias, qui n’aime pas les journalistes et qui ne veut pas qu’on étale sa vie. A moins de se raconter en fiction, comme dans L'Enlèvement de Michel Houellebecq où il joue son propre rôle sous la direction de Guillaume Nicloux. (Ce film a pour point de départ une mystérieuse disparition de Michel Houellebecq qui a réellement eu lieu en 2011 ; le réalisateur imagine ce qui se serait passé s'il avait été réellement enlevé.)
« Qui sont ces gens avec ces micros ? C'est incroyable. Pourquoi vous êtes là ? Mais, barrez-vous en fait, on ne vous a pas demandé d'être là, partez ! » lance-t-il lorsqu’il aperçoit une caméra aux abords du canapé dans lequel il s’entretient avec le ministre Bruno Lemaire.
Clément Castex précise sa démarche : « On s'est dit que tout le monde connaissait son visage, on connaissait ses bouquins, mais on ne connaissait rien du parcours. C'est un homme mystérieux, qui prend des postures politiques, il s'invente dans le débat. »
Le documentaire conte la « success-story d’un looser », brosse le portrait de cet écrivain hors norme, plus traduit que la bible (en 42 langues), dont les ouvrages se sont écoulés à plus de quatre millions d’exemplaires. Michel Houellebecq fut d’ailleurs le premier écrivain français à être « racheté » par une maison d’édition, pour plus d’un million d’euros, tel un footballeur.
Michel Houellebecq fut révélé par les romans Extension du domaine de la lutte et, surtout, Les Particules élémentaires, qui le fait connaître d'un large public. Ce dernier roman, et son livre suivant Plateforme, sont considérés comme précurseurs dans la littérature française, notamment pour leur description de la misère affective et sexuelle de l'homme occidental dans les années 1990 et 2000.
Laissez un commentaire