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Quand le gouvernement turc a peur d'un livre pour enfants...

Les autorités turques ont interdit la vente aux mineurs de l’ouvrage pour enfants Histoires du soir pour filles rebelles.

Le très intelligent et très beau livre d'Elena Favilli et de Francesca Cavallo, Histoires du soir pour filles rebelles, raconte cent destins de femmes extraordinaires allant de la peintre mexicaine Frida Kahlo à la physicienne et chimiste Marie Curie ou encore à l'icône française de la mode Coco Chanel, a été interdit à la vente en Turquie aux mineurs de moins de 18 ans. Chaque destin est évoqué à la manière d’un conte de fées en regard d’un portrait illustré.

Mieux que tous les livres de contes de fées : Elles sont pirates, scientifiques, espionnes, sportives, chanteuses, guerrières, reines, romancières… Cent femmes aux vies extraordinaires qui brisent les stéréotypes et encouragent filles et garçons à suivre leurs rêves. Voilà les histoires que nous devrions lire à nos filles… et à nos garçons !

Ce livre a été un immense succès dans tous les pays où il est paru et compte déjà plus de 500 000 exemplaires vendus… L’ouvrage paru en français aux éditions Les Arènes a suscité un tome 2.

 « Quand un gouvernement a peur d'un livre pour enfants qui promeut l'égalité, cela signifie que promouvoir ces idées dans la littérature jeunesse peut avoir et a un impact », a déclaré l’auteure Francesca Cavallo à l'AFP par messagerie téléphonique. « Cela me motive encore plus pour continuer à me battre tous les jours. […] Les filles méritent de grandir entourées par plus de modèles féminins. Elles méritent de grandir avec l'idée qu'elles peuvent être ce qu'elles veulent. »

Dans une décision rendue publique la semaine dernière, le Conseil turc chargé de la protection des mineurs des publications obscènes a déclaré que certains des passages du livre auraient une mauvaise influence sur les esprits des personnes de moins de 18 ans. L'ouvrage ne peut donc désormais être vendu qu'aux personnes majeures et doit être dissimulé dans les magasins.

L'association des maisons d'édition turques a diffusé un communiqué cette semaine qualifiant la décision du gouvernement de « danger du point de vue de la liberté d'expression et de publication et de menace pesant sur les principes d'une société démocratique ».

L'éditeur turc de l'ouvrage, Hep Kitap, a dit à l'AFP attendre qu'une décision soit officiellement communiquée à ce sujet avant de faire des commentaires.

Les auteures avaient déjà été confrontées à une décision russe de censurer l'histoire d'une femme transgenre...

Sic transit gloria mundi.

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