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ABAO 75 - Paris Yvangot - [75] Paris 18 - Vieux Montmartre. Le Moulin de la Galette. - Gravure sur bois.
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Yvangot - [75] Paris 18 - Vieux Montmartre. Le Moulin de la Galette. - Gravure sur bois.

Yves Angot est né à Saint-Cast, dans les Côtes-du-Nord (Côtes d'Armor), le 7 mai 1893, mi-breton, mi-normand (issu d’une famille d’armateurs de Dieppe). Il a 17 ans lorsqu’il embarque, comme novice sur le paquebot Amazone. Après ce premier départ qui dure cinq mois, Yves Angot prend la direction des bancs de l’école de navigation de Bordeaux, ville où son père était officier des douanes. Il est matelot timonier sur le Magellan, 3e lieutenant sur le Cambodge, puis timonier sur l’Atlantique après un séjour à Saint-Malo, à l’école des Messageries Maritimes.

Une année de service militaire, passée sur le croiseur Châteaurenault comme élève-officier, lui permet de sortir aspirant auxiliaire avant de revenir dans la marine marchande. Pour la grande aventure. A la veille de Noël 1913, Yves Angot quitte en effet Nantes pour San Francisco. Le trois-mâts barque Edmond-Rostand qui emmène ses vingt-quatre membres d’équipage vers la Californie et un cap-hornier. Yves Angot n’a que 20 ans, il est alors second lieutenant

Le voyage durera 161 jours. C’est à San Francisco qu’Yves Angot apprend la déclaration de guerre. Yves Angot choisit la Marine nationale. Commence ainsi le second chapitre de sa vie. Enseigne de vaisseau de 2e classe, il laisse tomber les voiles pour l’escadre légère du Pas-de-Calais et le torpilleur Gabion. Il finit ainsi l’année 1915 avant de naviguer sur l’éclaireur Rouen. Il commande une section de chalutiers à Boulogne et à Fécamp (3e section de la 3e patrouille de la Manche). En juin 1916, il participe à la capture d’un sous-marin au Havre. Puis change de cap.

Les cap-horniers ont un insigne, l’albatros (seuls les capitaines peuvent le porter). De l’oiseau marin au marin ailé, il n’y a qu’un pas qu’Yves Angot franchit en juin 1916 en rejoignant l’aéronautique maritime. Il rêvait de piloter un hydravion. Il sera pilote de dirigeable. La troisième vie d’Yves Angot débute donc à Bizerte où il obtient son brevet – le n°18 – et connaît son premier accident avec le Tunisie. Première affectation, Rochefort où il commande en second, le Centre, ce qui lui vaut une première lettre de félicitations du ministre pour l’organisation mise en place.

Il est envoyé en Angleterre en août 1917 pour convoyer un des deux SSZ livrés à la France, les numéros 21 et 22, jusqu’à Montebourg (dans la Manche, entre Valognes et la mer), son nouveau port d’attache. En tout, il aura plus de 364 heures de vol sur dirigeable à son actif. Malade et déprimé, il écrit à un de ses amis, enseigne de vaisseau de première classe comme lui, qu’il veut arrêter. Yves Angot est envoyé en convalescence pour fatigue et troubles cardio-pulmonaires. Un nouveau passage à l’hôpital pour soigner une tuberculose liée « à son service durant les hostilités » comme le précise son état des services, précède sa démobilisation. Et son retour à la marine marchande.

Les paquebots, la peinture :

Yves Angot embarque sur plusieurs paquebots de la Compagnie Générale Transatlantique qui assurent la liaison entre la France et l’Amérique : Mexico, Rochambeau, Lorraine, Paris, Roussillon, France, Chicago, Virginie, Pologne, Suffren, Lafayette, Californie. C’est là qu’il trouve le temps de s’adonner à la peinture. Yves Angot devient Yvangot. Sur le Paris, il croque Georges Clemenceau, dont il offrira le portrait au général de Gaulle à bord du … Clemenceau, le porte-avions.

En 1925, il n’a que 32 ans, Yvangot jette son sac à terre, définitivement. Il ouvre une galerie à Montmartre, un bar, véritable rendez-vous des cap-horniers et des marins à Paris, rue de Penthièvre et peint. Il se lie d’amitié avec Nungesser, un aviateur qui n’a pas le pied marin, et un marin qui sait tenir un cap, il n’en fallait pas plus pour envisager de traverser l’Atlantique en avion. Sa santé le lui interdira, comme il le racontera en 1961 à Pierre Favre. En se rendant chez un parent, en Touraine, il passe par Ambroise. Coup de foudre. Au pied du château, il achète une maison ancienne pleine de charme, la « Maison du docteur du roi ». Puis en 1941, l’hôtel de Joyeuse, classé monument historique la même année, qu’il revendra peu de temps avant sa mort en 1973. C’est une des plus jolies demeures d’Amboise, d’époque Renaissance. Un peintre, châtelain à Amboise, qui rêve de voler : Yvangot n’est pas le premier. Son prédécesseur s’appelait Leonard de Vinci. En toute modestie.

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Détails

Etat
Très très bel état
Oblitérée
Non
Ecrite
Non
Timbrée
Non
Particularité CPA
Animation