Liste des livres de Duhamel (Georges)
Georges Duhamel (1884–1966)
Georges Duhamel, né le 30 juin 1884 à Paris et mort le 13 avril 1966 à Valmondois, fut médecin, écrivain, moraliste et académicien français. Son œuvre littéraire et son engagement intellectuel ont profondément marqué le XXe siècle, en particulier par leur humanisme lucide et leur foi dans la civilisation.
Issu d’un milieu modeste, il poursuit de brillantes études de médecine tout en fréquentant les milieux littéraires. Lors de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé comme chirurgien sur le front. De cette expérience, il tire des récits bouleversants, notamment Vie des martyrs (1917) et Civilisation (1918), ce dernier couronné par le prix Goncourt. Il y exprime une critique virulente de la barbarie moderne et du progrès aveugle.
Duhamel devient un écrivain prolifique, reconnu pour sa plume sobre et sensible. Il entreprend deux grandes fresques romanesques : La Chronique des Pasquier (dix volumes publiés entre 1933 et 1945), qui dépeint l’évolution d’une famille française de la fin du XIXe siècle à l’entre-deux-guerres, et Le Notaire du Havre (six volumes, 1949–1958), autre saga familiale et sociale. Ces œuvres combinent observation réaliste, engagement moral et réflexion sur le sens de l’histoire.
Engagé dans la vie intellectuelle, Duhamel devient rédacteur en chef du Mercure de France et milite pour une littérature qui éclaire l’humain. Résolument pacifiste et farouchement opposé aux idéologies totalitaires, il refuse toute compromission durant l’Occupation. En 1935, il est élu à l’Académie française, dont il sera le secrétaire perpétuel de 1944 à 1946.
Son œuvre, à la fois lyrique et rigoureuse, s’inscrit dans une quête d’humanité face aux désastres du siècle. Il prône une culture du cœur et de l’esprit, portée par une langue claire et un idéal de justice et de paix.
Parmi ses livres les plus marquants :
Vie des martyrs (1917)
Civilisation (1918)
Le Combat contre les ombres (1927)
La Chronique des Pasquier (1933–1945)
Le Notaire du Havre (1949–1958)
Georges Duhamel demeure une conscience morale de son temps, une voix humaniste qui interroge la place de l’homme dans une société en crise.