Il avait annoncé sur les réseaux sa fin prochaine, le couperet est tombé ce 19 août. Raoul Cauvin, sans doute le scénariste le plus prolifique de la bande dessinée s’est éteint.
Spécialisé dans l’humour, il affiche près de 50 millions d’albums vendus.
Raoul Cauvin est né le 26 septembre 1938 à Antoing, l’année même de la création du journal Spirou dont il sera un pilier. Il suit des études de lithographie publicitaire à l’Institut Saint-Luc de Tournai, une des écoles d’art les plus réputées de Belgique, enchaîne plusieurs emplois (notamment dans une usine de boules de billard), avant d’entrer chez l’éditeur Dupuis où il est dans un premier temps dessinateur de grilles de mots croisés, lettreur, puis caméraman.
Désireux d’écrire des scénarios, il en présente dès son arrivée à Yvan Delporte, mais il se voit refuser tous ses projets de série jusqu’en 1967. Il arrive néanmoins à placer une première histoire pour un mini-récit dessinée par Charles Degotte en 1964. C’est le début d’une carrière à succès.
Lorsqu’il s’agissait de créer une série, il fut le plus souvent contacté par des dessinateurs (Mazel pour Câline et Calebasse, Salvérius pour Les Tuniques bleues, Kox pour L’Agent 212). Mais il a pris l’initiative pour Les Femmes en blanc, Pierre Tombal ou Godaille et Godasse.
Pour la rédaction même des scénarios, Cauvin a utilisé une méthode devenue célèbre : il s’allongeait sur un divan et au bout de quelques heures pour un gag, quelques jours pour une histoire à suivre, il a son scénario tout prêt. Il ne lui restait plus qu’à faire un découpage détaillé (où les positions des personnages sont croquées) et à l’envoyer au dessinateur.
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