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Sous-catégories

  • Labiano (Hugues)

    Hugues Labiano a beau être né à Bayonne, en 1963, ses yeux semblent rivés vers l'Amérique, en fin connaisseur des ambiances américaines. C'est pourtant par l'Espagne qu'il commence sa carrière, en réalisant "Matador" (Glénat, 1992), une série écrite par Gani Jakupi. Il revient ensuite à sa véritable passion en réalisant "Dixie road" (Dargaud, 1997), avec Jean Dufaux, et "Mister George" (Le Lombard, 2003), avec Rodolphe et Serge Le Tendre. Il est difficile de ranger Labiano dans une case graphique : si son dessin lorgne effectivement vers un certain réalisme, il s'emploie toutefois à le déformer quelque peu pour mieux accentuer l'émotion d'un visage ou oser des cadrages atypiques. Après une dizaine d'années passées à dessiner les États-Unis d'hier et d'aujourd'hui, Labiano souhaite changer un peu de décor. Il n'en faut pas plus pour que Stephen Desberg lui propose, en 2005, d'explorer le meilleur des deux mondes, à travers "Black OP" (Dargaud), une série consacrée à des agents de la CIA, que leur travail emmène d'Inde en Afghanistan en passant par la Russie. L'aventure s'achève en 2010, avec la parution du tome 6... mais c'est pour mieux reprendre en 2014, avec le début d'un deuxième cycle ! En 2012, Labiano signe seul les deux épisodes des "Quatre coins du monde" (Dargaud).

  • Labrosse (Thierry)
  • Lacaf (Fabien)
  • Lalor (Miguel)
  • Lambil (Willy)
  • Lamontagne (Jacques)

    C'est dans la paisible ville de Québec que Jacques Lamontagne voit le jour en 1961. Petit, rien ne le distingue de ses autres camarades de classe, si ce n'est qu'il a la fâcheuse habitude de remplir ses marges de cahiers d'exercices de ridicules personnages qu'il dessine afin de tromper son ennui. Les religieuses qui lui enseignent mettront à profit son habilité artistique en lui faisant dessiner sur le tableau noir des scènes soulignant la période de Noël, Pâques, etc. Il s'agit donc du premier contrat officiel du petit Jacques (rémunéré sous forme de friandises). Après l'école, il dévore des BD qu'il se procure à peu de frais dans une bouquinerie. Tintin sera le premier à le transporter dans d'autres pays, mais aussi à l'intéresser au 9e art. Grâce à ses lectures, il réalise que le domaine des arts est tout désigné pour lui. Il suit donc un cours de trois ans en graphisme au collège de Sainte-Foy. Dès la fin de ses études, il travaille pour des agences de publicité ce qui le mène à occuper, deux ans plus tard, un poste de directeur artistique. Mais ce qu'il veut, c'est dessiner à temps plein! Il laisse donc tout tomber pour devenir illustrateur pigiste. Ce qu'il fait durant de nombreuses années, ayant comme clients les plus importantes agences de pub et maisons d'édition. Jacques Lamontagne collabore très occasionnellement à divers fanzines, tels Stip-Tize, Rock'n Roll, Le journal officiel du club des monstres et plus de produire quelques illustrations pour Safarir. Il participe également à la réalisation des quatre albums promotionnels de la série La ville de Pierre Boucher, sous la direction de Prouche (1992). À la fin des années 90, il est sollicité par les deux principaux magazines d'humour alors publiés : Délire et Safarir. Jacques Lamontagne participe d'abord à Délire pour lequel il réalise plusieurs couvertures ainsi que la série Étienne et le prof Redingote avec son ami Marc Auger. En tout, 21 planches de cette série paraissent entre 2000 et 2001 (numéros 20 à 30). Puis, en août 2001, Jacques Lamontagne se joint au magazine Safarir pour lequel il crée seul Bertrand le rêveur. Ce sympathique personnage, qui transforme des situations banales de la vie quotidienne en scènes de films, paraît jusqu'au numéro 166 (mars 2002). Dès le mois suivant, il amorce une nouvelle série : Les Contes d'outre-tombe. Ces courts récits fantastiques assurent à Jacques Lamontagne une grande popularité auprès des lecteurs de Safarir. Une vingtaine de contes, d'une à trois pages, paraissent entre les numéros 167 et 197 (avril 2002 à août 2004). En octobre 2004, sur un scénario du rédacteur en chef de Safarir Michel Viau, il amorce une série à suivre inspirée du personnage de Washington Irving : Ichabod Crane. Cette série historico-fantastique se termine après seulement quatre numéros (nos 198 à 201), suite à la démission du rédacteur en chef. Tout en réalisant ces BD et illustrations pour Safarir, Jacques Lamontagne poursuit sa carrière d'illustrateur. On lui doit de nombreuses couvertures pour les romans des éditions Alire, ainsi que celles de la série jeunesse à succès Amos Daragon. Membre de l'AIIQ depuis 1999, il a remporté deux fois le prix Boréalis du meilleur dessinateur. Mais, possédé par le démon de la BD, Jacques Lamontagne annonce à son épouse, au printemps 2004, qu'il deviendra auteur de BD à temps plein! Décembre 2004, il signe pour les éditions Soleil en France une nouvelle série, Les Druides, scénarisée par Jean-Luc Istin et Thierry Jigourel. Cette série raconte les aventures d’un druide menant l'enquête sur une série de meurtres horribles au 5e siècle, époque où le christianisme supplantait les vieilles croyances.

  • Lamquet (Chris)
  • Lapeyre (Guillaume)
  • Laplagne (Gilles)
  • La Police (Pierre)
  • Larcenet (Manu)

    Né en 1969 de parents connus (et gentils), Manu Larcenet vit à Vélizy une enfance peinarde — en dehors des crises d’angoisse qui lui gâchent la vie. Vers dix ans, il se lance dans la BD, il en fait tous les jours et il n’arrêtera plus jamais. En 4e, il crée un groupe punk-rock (nul) avec des copains. À l’âge requis (Larcenet n’est pas très fort sur les dates), il obtient le bac F12 de l’école de Sèvres — un bac qu’on vient de créer quasiment pour lui : très peu d’enseignement général et beaucoup de dessin, architecture, nu, poterie, tapisserie, etc. Un peu plus tard, il ressort des Arts appliqués avec un BTS d’expression visuelle option “images de communication”. Dans le même temps, il donne de plus en plus de concerts avec son groupe. En 1991, il tente de se faire réformer de manière assez violente, mais ça ne marche pas, et il gagne un séjour en bataillon disciplinaire — une expérience qu’il ne souhaite pas à son pire ennemi. (Quoique.) Libéré, il emménage dans un squat avec des copains musiciens et se lance à fond dans la musique, tout en continuant de dessiner. Ses dessins passent dans différents journaux de rock. Sur un coup de tête, il laisse tomber le groupe et reprend des études qu’il laisse tomber aussi parce qu’il intègre Fluide glacial en 1994. Là, il devient à la mode et tout le monde le veut : Spirou, Dupuis, Glénat, etc. C’est la belle vie, les soirées mondaines, l’argent, les filles faciles, les substances interdites… Dans la foulée, il fonde avec Nicolas Lebedel sa propre boîte d’édition, “Les Rêveurs”, où il publie quelques albums autobiographiques qui ne cadrent avec aucune structure. Vers la fin du XXe siècle (en gros), il rencontre Guy Vidal et sa collection Poisson Pilote encore en gestation. Le courant passe, et il s’installe chez Poisson Pilote avec Trondheim et Les Cosmonautes du futur (2000 - 2004), puis avec son frère Patrice Larcenet et Les Entremondes (2000 - 2001), puis tout seul avec Le Temps de chien (2002), Nic Oumouk et Le Combat ordinaire (2003 – 2008). Ce dernier obtient le prix du meilleur album du Festival d’Angoulême en 2004. Entre-temps, en juin 2001, il quitte Paris et ses lumières pour la brousse lyonnaise — en gardant Vidal dans son téléphone. Ce virage existentiel notable nous vaut Le Retour à la terre, formidablement scénarisé par son copain Ferri, qui traite de l’exode urbain. Larcenet a également travaillé d’arrache-pied sur Blast - récit très noir, traitant librement de sa part d’ombre et de sa descente aux enfers. Le premier tome, intitulé Grasse Carcasse, est sorti en 2009 et a remporté le prix des libraires de bandes dessinées en 2010. La suite, L’apocalypse selon Saint Jacki, est parue en avril 2011. Sinon, tout va bien : il a deux enfants très mignons qui l’occupent énormément — d’où son absence remarquée dans les cocktails mondains— et il traverse une superbe crise de la quarantaine (« tout est vain et je déteste mon prochain ») qu’il relate dans L’Angélus de midi, paru en 2008 aux éditions Les Rêveurs.

  • Larson (Gary)
  • Laudec
  • Laudy (Jacques)

    Né le 7 avril 1907 à Bruxelles, Jacques Laudy est l'une des figures majeures de la bande dessinée belge. Issu d'une famille d'artistes - son père, Jean Laudy, était peintre à la Cour de Belgique avant-guerre ; sa mère, Hélène Demoulin, était peintre paysagiste et aquarelliste - il fut lui aussi un grand peintre classique : il avait été l'élève, notamment, du peintre symboliste Constant Montald, comme plus tard après lui René Magritte ou Paul Delvaux. Au début des années '20, alors qu'il poursuivait des études à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, Jacques Laudy se lia d'amitié avec l'un de ses condisciples nommé Jacques van Melkebeke (plus tard son scénariste et premier rédacteur en chef du journal Tintin). Ce dernier lui présenta bientôt un certain Edgar P. Jacobs. Ensemble, ils formèrent vite un indissociable trio et ils s'amusèrent à se portraitiser l'un l'autre (dessin ci-dessous : Laudy par Jacobs). E.P. Jacobs prendra d'ailleurs Laudy comme modèle pour le "capitaine Blake", le "professeur Mortimer" ayant les traits de van Melkebeke. 1940. Laudy réalise la couverture du premier numéro du journal Bravo, l'un des plus prestigieux journaux de la BD franco-belge. Un an plus tard, il introduira auprès de Jean Dratz (rédacteur de Bravo) son ami E.P. Jacobs, qui l'encouragera à réaliser ses premières bandes dessinées : ce sont "Bimelabom et sa sœur Chibiche" (1944) qui vivra trois épisodes, puis, "Gust, le flibustier" (1946), histoire mémorable où l'auteur se met lui-même en scène. En 1946, lors du lancement du journal Tintin en Belgique, il fait partie du quatuor de base du journal avec Hergé, Jacobs et Cuvelier. Et il y démarre d'ailleurs une longue fresque narrative de plus de 60 planches : "Les 4 Fils Aymon". Nous connaîtrons de lui les aventures de "Hassan et Kaddour" où le fantastique et le merveilleux sont partout présents. Maître du récit historique, il atteint le sommet de son art avec "Rob Roy" (1947) et " David Balfour" (1952), dont l'emploi jusque là inusité de la technique à l'aquarelle fait de cette histoire l'une des œuvres les plus remarquables de la bande dessinée belge. Dans ces deux derniers récits, on retrouve également un troisième thème cher à Laudy : l'Écosse. Mais plus tard, les relations entre Jacques Laudy et Hergé se détérioreront. En tout cas, ce dernier n'en conservera pas le meilleur souvenir. Il a senti instinctivement qu'ils ne seraient jamais sur la même longueur d'onde. Laudy demeure envers et contre tout un artiste. Il se soucie comme d'une guigne de rendre ses travaux à l'heure. Les contraintes de la presse en général et celles de la bande dessinée semblent le laisser indifférent. Il se fiche de savoir qu'un phylactère se lit de gauche à droite, refuse d'envisager que l'histoire puisse jamais primer sur le dessin et... ne veut pas prendre l'ascenceur ! Autant dire que c'est un homme du Moyen Âge ! De plus, Hergé reproche à Laudy d'abuser de ces procédés artificiels qui tournent à la sorcellerie : le déplacement des personnages dans le temps. C'est lors du passage de David Balfour dans Tintin que Laudy décida d'abandonner la bande dessinée. Il fit encore quelques travaux pendant dix ans pour l'abandonner en 1962, définitivement. Douze ans passent, jusqu'en 1974. Sont alors édités coup sur coup quatre albums en flamand, qui furent bientôt suivis des éditions en français. De 1975 à 1986, la quasi totalité des bandes dessinées de Laudy ont été rééditées : une merveille ! Des expositions lui furent alors (partiellement) consacrées et il se vit décerné plusieurs prix et décorations. Une réhabilitation qui poussera Laudy à refaire de la BD : il prépare en effet une nouvelle histoire d'Hassan et Kaddour "L'amulette suédoise", qu'il n'achèvera jamais. Le 28 juillet 1993, Jacques Laudy nous quittait pour un monde meilleur, à l'âge de 86 ans, laissant derrière lui un monumental ouvrage de souvenirs, sorte d'autobiographie graphique mêlant le réel et l'imaginaire, où il évoque son enfance à Klemskerke, fait intervenir ses personnages de bande dessinée et ses amis Edgar P. Jacobs et Jacques van Melkebeke dans une fiction épicée d'épisodes authentiques, réglant quelques comptes au passage et se rendant justice : "Le Royaume d'Edgar J.".

  • Lauffray (Mathieu)

    Mathieu Lauffray, né le 17 février 1970 à Paris, est un auteur de bande dessinée, illustrateur et concept artist français. Il est connu pour les bandes dessinées Prophet et Long John Silver et pour son travail dans l'industrie cinématographique.

  • Lauzier (Gérard)
  • Laval NG

    Laval NG est un dessinateur mauricien découvert par Pierre Makyo à l'occasion d'un festival de BD à la Réunion. Le quatrième cycle de Balade au Bout du Monde fut son premier travail de dessinateur de BD. Puis il s'attaqua aux Chroniques de Sillage, Les Cercles de lumière et Parallèle ...

  • Laverdure (Claude)
  • Lawrence (Don)
  • Lax

    Né à Lyon en 1949, Christian Lacroix, dit Lax, a publié de nombreuses bandes dessinées dont Hector le castor, Ennui mortel, La Marquise des lumières, Des maux pour le dire, Azrayen, Sarane et bien sûr Le Choucas.

  • Lebeault (Fabrice)
  • Le Bras (André)
  • Leclercq (Frank)
  • Lécroart (Etienne)

    Né le 2 novembre 1960 à Rueil Malmaison (Hauts de Seine), Étienne Lécroart est diplômé de l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (section Presse / Édition). Depuis 1986, il est dessinateur pour la presse et travaille pour Politis, Spirou, Le Point, Lapin, Reader's Digest, PC Direct, Télérama, Liaisons sociales, Interdépendances, etc. Membre de l'Oubapo (Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle), mouvement littéraire en filiation directe avec l'Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle) fondé par Perec et le Lyonnais, Étienne Lécroart crée des bandes dessinées à fortes contraintes formelles (pliage, palindrome, plurilecturabilité, etc.). Il obtient le Trophée Presse-Citron en 1999 en tant que meilleur dessinateur de presse. Parallèlement, il illustre divers livres au Seuil, aux Presses de la cité au Pré au clercs, etc. Il est l'auteur de « Poil au cupidon », 1995, « Tout l'humour du monde » (collectif), 2001, « Machins trucs », 2002, chez Glénat, « Pat et Tic » (flip book), 1995, chez Hors Gabarit, « Pervenche et Victor », 1994, « Cercle Vivieux », 2000, « Les vacances de l'Oubapo » (collectif), 2000, à l'Association, « L'ère du cornichon », 1992, chez DLM, « Et c'est comme ça que je me suis enrhumée », 1998, au Seuil, « La vie exemplaire de Saint Sinus », 1995, chez Cornélius, et « La vie de bureau », 1996, chez Hors Collection.

  • Lefeuvre (Laurent)
  • Le Floc'h (Bruno)
  • Le Gall (Frank)
  • Le Guen (Pierre)

    Pierre Le Guen, né à Versailles en 1929, entre à Vaillant en 1950 où il campe Hourrah Freddy !, puis Nasdine Hodja et Jacques Flash en 1953. On le rencontre dans l'Humanité, Pierrot, Formule 1 et aux éditions Hachette, Dargaud, Bordas, Auzou...

  • Legein (Pierre)

    Né à Bruxelles en 1963, Pierre Legein suit les cours du soir d'Eddy Paape puis rencontre Mitacq et collabore à la « Patrouille des Castors » (véhicules dans «Torrent sur Mesin»). Avec Yves Swolfs, il reprend "Dampierre" en 1994.

  • Le Hénanff (Fabrice)

    Fabrice Le Hénanff, est né en 1972 à Quimperlé, en Bretagne. Licencié en Arts Plastiques de l'Université de Rennes, il illustre régulièrement les pages du quotidien régional Le Télégramme de Brest.

  • Lelong (Jean-Marc)
  • Leloup (Roger)
  • Lenaerts (Eric)
  • Leo

    De son véritable nom Luis Eduardo de Oliveira, Leo est né au Brésil en 1944. Léo se fait d'abord connaître par Trent, un western canadien. Célèbre aujourd'hui pour être le créateur d'un univers de science-fiction aux multiples ramifications : Les mondes d'Aldebaran, suivi de Bételgeuse, Antarès et d'autres.

  • Lepage (Emmanuel)

    Né en 1966 à Saint-Brieuc, Emmanuel Lepage va faire à l’âge de 13 ans une rencontre qui sera déterminante : celle du dessinateur Jean-Claude Fournier. Le dessinateur de Spirou va lui enseigner les rudiments du métier et lui donner des conseils. En 1983, il réalise dans le quotidien Ouest France son premier dessin publié, puis avec l’aide des bibliothèques de Rennes il publie à compte d’auteur son premier album de bande dessinée La Fin du monde aura-t-elle lieu ? à partir de l’année suivante, il réalise de nombreuses illustrations pour des revues et des magazines en Bretagne. En 1986, il commence sa première série : Les aventures de Kelvinn. Deux albums en couleur paraissent également aux éditions Ouest France. Il se lance avec d’autres jeunes dessinateurs qui vont connaître aussi une belle carrière, dans la création du fanzine Volapük. Et il collabore aux journaux de bande dessinée Circus et Tintin Reporter. En 1990 et 1991 il publie aux éditions Signe de piste deux ouvrages adaptés de l’œuvre d’Huguette Carrière. Cette série sera ensuite reprise aux éditions du Lombard. En 1991 associé au talentueux scénariste Dieter, il commence la série Névé chez l’éditeur grenoblois Glénat. Ayant achevé les cinq albums de cette série qui fut très remarquée, il entame une nouvelle collaboration avec la romancière Anne Sibran. Tous deux réalisent dans la prestigieuse collection Aire Libre de Dupuis La Terre sans mal qui consacrera sa notoriété. Un an plus tard il dessine Alex Clément est mort et après un tour du monde de deux ans, il publie aux éditions Casterman deux livres de carnets de voyage : Brésil et America avec des textes de l’écrivain Nicolas Michel. En 2003, il entame ce qui sera considéré comme son chef d’œuvre, le diptyque Muchacho dans la collection Aire Libre. Il décrit le parcours d’un jeune séminariste au Nicaragua qui va se trouver confronté à des relations sociales très dures et à la découverte de sa propre sensualité. Lepage, auteur complet, signe là une œuvre éminemment sensible et engagée, elle sera reconnue par toute la presse unanime et sera couronnée par de nombreux prix. Le trait fin et puissant de Lepage, son dessin raffiné, son art consommé de l’aquarelle font de lui un des plus brillants créateurs de la nouvelle bande dessinée française ; ses ouvrages ont été traduits dans de nombreux pays européens ainsi qu’aux Etats-Unis. Actuellement, il réalise avec sa compagne l’écrivain Sophie Michel un diptyque Oh les filles ! qui est paru début 2008 aux éditions Futuropolis.

  • Le Rallic (Etienne)
  • Lereculey (Jérôme)
  • Le Roux (Étienne)

    Étienne Le Roux est né le 14 décembre 1966 à Madagascar. En seconde, il quitte le Lycée et entre à l'École des Beaux-Arts où il ne reste que deux ans, se heurtant au conformisme des enseignants et à leur mépris pour la bande dessinée. Après avoir tenté, sans succès, d'intégrer la section BD des Beaux-Arts d'Angoulême, il multiplie les petits boulots et travaille sur de nombreux albums qui n'aboutissent pas. Il remplace Matthieu Lauffray sur le deuxième tome de la série Le Serment de l'ambre et ravive ainsi sa passion pour la bande dessinée. Enfin, il peut donner toute la mesure de son talent avec la série Aménophis IV, qu'il réalise sur un scénario de Dieter et des recherches graphiques du célèbre illustrateur Manchu ! Un trio de choc pour une histoire de SF qui démarre sur les chapeaux de roues ! Étienne Le Roux est influencé à la fois par des dessinateurs américains comme Corben et par les dessinateurs franco-belges de la «grande époque» comme Jijé et Franquin. Il voue en outre une grande admiration à Moëbius. Depuis quelques années, il a monté un atelier de dessin à Tours, son lieu de résidence, en compagnie d'autres dessinateurs.

  • Le Saëc (Erwan)
  • Levis (Georges)
  • Li-An
  • Liberatore

    Tanino (Gaetano, dit) Liberatore est né à Quadri (Italie). À l'âge de 13 ans, il entre à l'école des Beaux-Arts de Pescara. De 1974 à 1978, il conçoit des couvertures de disque pour la RCA (en 1984, il réalisera celle de Frank ZAPPA: The Man From Utopia). À la fin des années 1970, il collabore à plusieurs fanzines dont Cannibale. Il est l'un des fondateurs de Frigidaire où il rencontre Stefano TAMBURINI avec qui il crée Ranxerox. C'est le début de la reconnaissance internationale. À la mort de Tamburini, au milieu des années 1980, il abandonne Ranxerox. Ce n'est que 10 ans après qu'il reprendra et finira Ranxerox 3 avec l'aide de Alain Chabat. Depuis plusieurs années, il se consacre à l'art moderne et réalise divers travaux pour le cinéma (costumes de Astérix et Cléopâtre, ...). Il a aussi dans les année 90 participé à un projet qui consistait à adapter en film d'animation très brefs des contes très connus. Il a ainsi proposé sa version de La Belle et la Bête. Il a choisi de transposer l'action dans le futur, la bête ayant été défigurée par une explosion nucléaire...

  • Liberge (Eric)
  • Libon

    Libon, Ivan Terlecki de son vrai nom, a fait des études d’art puis de graphisme avant de commencer à travailler dans l’univers du jeu vidéo. Il a publié Jacques le petit lézard géant cher Dupuis, puis Hector Kanon chez Fluide Glacial (en 2008).

  • Lidwine

    Dominique Lidwine naît en 1960, en pleine Bretagne paysanne. Il découvre le dessin en redoublant sa cinquième. Son voisin de table, Xavier Henri, dessine comme un dieu. Dominique décide de s'y mettre à son tour, pensant qu'il tient enfin l'outil qui lui permettra de communiquer avec le reste du monde. Sa propre quête commence. Deux-trois ans après, avec un copain, il envoie plusieurs essais aux "Cartes Blanches" de Spirou. Ils sont très jaloux de Yann qui a leur âge et réussit à s'y faire publier, lui... À quelques mois du bac, Dominique Lidwine arrête tout, contre l'avis de sa famille, de ses proches et même de sa petite amie. Il vivra du dessin et deviendra un véritable "celte-made-man". Commencent alors quatre "années-pluriel" à travers la France et l'étranger. Il fait toutes sortes de petits boulots : veilleur de nuit, jardinier, animateur de colonies, de centres aérés, etc. Parallèlement il dessine affiches pour MJC, petits journeaux, vitrines de Noël... À 22 ans, il revient en Bretagne. Dominique Lidwine s'aperçoit qu'il a tout loupé : le temps des luttes, des musiques est passé. Il reste un journal, Frilouz, fait par les meilleurs dessinateurs professionnels bretons. Il y fait des affiches. C'est son premier boulot payant. Il prend le pseudo de Lidwine, réminiscence d'un nom lu dans un cours d'anglais de 4ème. Il apprendra 10 ans plus tard qu'il s'agit du nom de la patronne des patineuses en Hollande. Il sera troublé par le fait qu'il s'agit d'un nom féminin, alors que son prénom, Dominique, est déjà androgyne. Il contacte quelques journaux, entre autres, Fluide Glacial, (A Suivre). Un bide. Il décide alors que, de sa vie, il ne demandera plus jamais rien à un éditeur. Il dessine pour vivre des centaines d'affiches, des cartes postales, des bouquins de catéchisme, il illustre des pièces de théâtre, écrit des scénarios, des aventures, des gags, le tout à gogo. Contacté par Guy Delcourt en 1986, il lui propose trois histoires différentes. Delcourt choisit Le Dernier Loup d'Oz. Va pour Le Loup d'Oz... Le tome 1, prologue touffu et génial, paraît en 1994. Lidwine s'aperçoit que 99,9% des lecteurs ont trouvé le scénario un peu trop "dense", même s'ils sont tombés sous le charme du dessin (30.000 exemplaires vendus à ce jour). En octobre 1998 paraît le cinquième tome de La Quête de l'Oiseau du Temps, premier album du second cycle de la saga, dans lequel Lidwine a réalisé les dessins, d'après un scénario de Le Tendre et Loisel, et ce pendant quatre ans. La Quête terminée, ce père de cinq enfants va se mettre au tome 2 du Loup, si Delcourt souhaite toujours le poursuivre. Enfin aux trois tomes 2. Chacun racontera l'histoire d'un des principaux groupes qui se mêlent dans le tome 1, les hommes-chats, les hommes-loups, et les humains. Tout ce petit monde se regroupera dans le tome 3. Le cycle complet en comptera sept et devra être terminé en 2009. Car, à cette date, croix de bois croix de fer, Lidwine mourra... Mais Dominique, lui, continuera, fera d'autres choses, peut-être sous d'autres pseudos. Avec toujours pour seul objectif, de dialoguer avec les hommes… En 1999 au festival d’Angoulême, il reçoit l’Alph’Art Jeunesse pour l’Ami Javin.

  • Lindingre (Yan)
  • Liquois (Auguste)
  • Lizano (Marc)
  • Loisel (Régis)

    Régis Loisel est un auteur de bande dessinée, rendu célèbre en 1982 par la série La Quête de l'oiseau du temps, réalisée avec Serge Le Tendre au scénario. Loisel n’est pas seulement un spécialiste de l’héroïc fantasy. En effet, il adopte aussi un genre plus réaliste dans d’autres albums, dont notamment la série Magasin général. Il obtient le Grand Prix du festival d’Angoulême en 2002, en hommage à son œuvre. Né le 4 décembre 1951, Régis Loisel réalise ses premiers dessins pour le journal des Pieds Nickelés en 1970, puis il travaille pour Pilote, Pif, Mormoil, Fluide Glacial, Métal Hurlant avant de fonder, avec Taffin et Loro, Tousse Bourin en septembre 1975 où il publie Les Nocturnes sorti en album chez Kesselring en 1978. Après la disparition de l'éphémère Tousse Bourin, Loisel exécute diverses illustrations pour Absolu, Plus, Club, etc... Il crée en 1977, pour Plop, La Curieuse Aventure de Norbert le Lézard, illustre plusieurs livres de contes aux éditions de l'École des Loisirs et collabore à Charlie Mensuel dès le premier numéro en avril 1982 avec La Quête de l'oiseau du temps sur un scénario de Serge Le Tendre. Loisel, d'un trait nerveux, crée des personnages fascinants, des décors grandioses propres à faire rêver, un univers complètement neuf. La Quête l'a imposé comme l’un des plus grands dessinateurs de la nouvelle génération auprès d'un large public. Le succès de cette saga d'héroïc fantasy fait de Loisel une des révélations des années 1980. En novembre 1989, il publie Troubles Fêtes aux Humanoïdes Associés. En 1990, Loisel commence, en solo, une interprétation originale du personnage de l’écrivain anglais J.M. Barrie, Peter Pan. Six tomes de cette série, aujourd’hui terminée, paraissent aux éditions Vents d’Ouest jusqu’en 2004. En 1993, il réalise avec le scénariste Georges-Philippe Taladiart l’album érotique La Dernière goutte, publié aux éditions Sirène. Après onze ans d’interruption, sort le second cycle de la Quête de l’oiseau du temps, L’Ami Javin, qu’il réalise avec Serge Le Tendre et Lidwine en 1998. En parallèle, il se lance dans l’écriture de scénarios, laissant à d’autres auteurs le soin de les dessiner : comme l’album Pyrénée, mis en image par Philippe Sternis en 1998, la série (en tant que co-scénariste) Les Farfelingues avec Pierre Guilmard entre 2001 et 2004, et Fanfreluches pour une sirène par Christin Oudot chez Vents d’Ouest en 2001. Il signe également des collaborations avec d’autres auteurs, comme pour Norbert le lézard, que Patrick Cothias scénarise en 2000, et l’album collectif Mali-mélo, carnet d’un voyage au Mali, la même année. Loisel a aussi eu l’opportunité de réaliser son rêve d’enfance et de travailler pour les studios de dessins animés Disney. Il a participé aux films Mulan puis Atlantide, l’empire perdu, sortis respectivement en 1998 et 2001. En parallèle, il a travaillé sur le storyboard du film français Le Petit Poucet, réalisé par Olivier Dahan en 2001, tout en concevant la même année un jeu vidéo du nom de Gift. L’œuvre de Loisel a été récompensée par le Grand Prix du festival d’Angoulême en 2002 et il a donc été fait Président du festival l’année suivante. Plus récemment, il a imaginé la série fantastique Le Grand Mort avec l’aide du scénariste Djian et du dessinateur Vincent Mallié, sortie entre 2007 et 2014 aux éditions Vents d’Ouest. En association avec Jean-Louis Tripp, Loisel a travaillé sur Magasin général, série de neuf tomes parue chez Casterman, ayant pour cadre un village du Québec rural du début des années 20. Et enfin, en 2007 et en 2010, il rédige le scénario des deux nouvelles aventures de La Quête de l’oiseau du temps, avec Serge Le Tendre et mis en image par Mohamed Aouamri puis Vincent Mallié. Régis Loisel vit actuellement à Montréal, au Canada.

  • Looky
  • Louarn (Malo)
  • Loustal

    Jacques de Loustal, né en 1956, étudie d’abord l’architecture pendant huit ans, tout en prenant part au journal du lycée de Sèvres, Cyclone. Ce n’est qu’en 1977 qu’il publie son premier album, en collaboration avec Tito Topin. Parallèlement, il réalise quelques illustrations pour le magazine Rock & Folk. Sept ans plus tard commence une collaboration avec L’Écho des savanes et À suivre : il réalise plusieurs récits courts pour ces deux revues. Sa carrière d’illustrateur est lancée, puisqu’il s’impose plus tard au grand public avec un bon nombre d’albums illustrés et de bandes dessinées. Marié et père de deux filles, Loustal vit aujourd’hui à Paris. Son style est très inspiré de David Hockney.

  • Loutte (Eric)
  • Luguy (Philippe)
  • Luz

    Originaire de l'Indre-et Loire, né en 1972, Luz est l'un de ces trublions curieux et passionnés que le dessin et la musique excitent au point d'en faire un reporter-chroniqueur-dessinateur musical. En 1992, il rate magistralement son Deug de Droit et file à Paris pour entrer à la Grosse Bertha puis à Charlie Hebdo, où il officie toujours... Une vie de dessinateur de presse commence ainsi joyeusement. La musique faisant partie intégrante de son environnement, il collabore rapidement aux Inrockuptibles. Puis, chronique en dessin, dans Magic, ses aventures musicales, de concerts, de disques et rien n'échappe à cet éternel musicovore. Dans Fluide Glacial, il fait Le dico de la hype, un manuel à l'usage des apprentis clubbers et entame ainsi une nouvelle vie de chroniqueur musical BD. En 2002, il commence à rendre compte en bande dessinée de sa découverte du milieu musical ainsi que de ses élucubrations nocturnes dans un fanzine auto-édité et distribué sous le manteau, la nuit, à deux cents exemplaires: Claudiquant sur le dancefloor. Une carrière dans l'underground s'offre désormais à lui. C'est alors qu'en 2003, on lui propose de s'essayer au "Poussage de disque". Et depuis, le danseur devenu DJ fait danser les Parisiens à l'Elysée Montmartre, au Pop In, au Truskel, etc. Il collabore même en novembre 2004 avec Rubin Steiner sur le disque Oumupo 3 (Ici d'ailleurs / 1001 music). Mais cela est une autre histoire...

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